À noter que Songkran est également fêté dans les pays voisins sous d’autres noms. Le nouvel an bouddhique en Asie du Sud-Est est fêté un peu partout au même moment et la fête de l’eau est également fêtée dans certains pays frontaliers comme le Cambodge, le Laos ou la Birmanie.

En Thaïlande, Songkran est le nom donné au nouvel an Bouddhique. Il est dérivé d’un mot sanskrit « saṃkrānti » qui se traduit littéralement par « passage astrologique » et signifie en Thaï « passer », « approcher » , « changer » ou « transformation ».

Ce changement marque notamment la fin de la période sèche et le début de la saison des pluies.

C’est aussi un appel au retour de la pluie, la Thaïlande ayant pendant longtemps été un pays essentiellement agricole, les paysans étaient plus qu’aujourd’hui, dépendant de la saison des pluies et ne bénéficiaient pas de système d’irrigation.

À l’origine, Songkran c’était une « petite » fête traditionnelle où les nobles, notamment, venaient marquer leur respect et leur allégeance auprès du roi. Pendant la période d’Ayutthaya, fut ajoutée la tradition de verser de l’eau sur les statues de Bouddha les plus vénérées. À la base, c’était un procédé de lavage pour démarrer une nouvelle année sous de nouveaux auspices, l’eau étant associée à la purification, la croyance veut que l’eau éloigne la malchance. Au fur et à mesure, la fête est devenue reconnue sous le nom de festival de l’eau et les batailles géantes d’eau dans les rues sont devenues la norme.

Songkran reste donc l’occasion pour les Thaïs de se retrouver en familles, visiter des temples (la tradition veut que l’on visite 9 temples pendant la période de Songkran) et faire le nettoyage annuel de la maison. Traditionnellement, les Thaïlandais accomplissent le rituel dit de « Rod Nam Dum Hua », le premier jour de Songkran, qui est officiellement la journée nationale des personnes âgées. Pendant le rituel, les jeunes déversent de l’eau parfumée dans les paumes des aînés comme un geste d’humilité, de respect et afin de demander leur bénédiction.

Dans les temples, vous verrez également des constructions de sable qui représentent des chedis ou pagodes. Ce procédé, mis à disposition dans les jardins des temples permet aux gens de faire un mérite (en plus des autres actions habituelles). Selon la croyance, il y a deux versions expliquant cette tradition en particulier :

La première veut qu’en se rendant dans les temples, on parte de ces derniers avec de la terre sous les chaussures (restés coincés dessous). En ramenant ce sable pour Songkran, c’est comme se faire pardonner de cet impair.

L’autre raison est directement liée à Bouddha, dans une vie précédente avant son incarnation où il deviendra Bouddha, bien qu’il soit né misérablement pauvre, il possédait déjà un cœur d’or et était toujours déterminé à faire du mérite. Ainsi, il transporta du sable dans un temple et construisit un Chedi de sable près d’un ruisseau.

Songkran a donc commencé comme une tradition bouddhique, où l’on utilisait une petite quantité d’eau que l’on versait sur des statues de Bouddha à des fins de purification

Cette eau était ensuite récupérée par les habitants et utilisée pour bénir les anciens du village ainsi que les membres de leurs familles, en la laissant tomber sur leurs épaules.

Avec le temps, les gens s’éclaboussèrent de façon plus ludique jusqu’à nos jours, où l’ensemble de la Thaïlande est devenu une immense bataille d’eau célébrée par des millions de personnes !

Bien que la célébration de Songkran en Thaïlande ait évolué, de nombreux Thaïlandais profitent encore de cette fête pour se rendre dans leur ville natale et passer du temps avec leur famille et leurs proches.

Songkran, c’est évidemment des festivités organisées par les villes et diverses célébrations incluant des défilés, l’élection de Miss Songkran et de manière générale s’amuser dans la joie et la bonne humeur !

Pour Songkran, les rues et les campagnes débordent d’ondes positives. Des scènes d’exubérance peuvent être vues dans toute la Thaïlande