Wat Tham Pa Acha Thong : Une histoire singulière au cœur du Triangle d’Or

Dans la province de Chiang Rai, au nord de la Thaïlande, se trouve un village, une paisible communauté montagnarde, où chaque matin des moines venant d’un temple méconnu et isolé viennent demander l’aumône quotidienne à cheval entre 07h00 et 08h00 du matin.
Ce temple, c’est le Wat Tham Pa Acha Thong, communément appelé par les thaïlandais le « temple des moines à cheval » ou « le monastère du Golden Horse » qui se dresse sur une haute falaise.
Ce temple a une histoire bien particulière, celle du moine principal Somerchai connu auparavant comme le champion de boxe thaïe Phra Kru Ba Neua Chai.
Ce moine accueille des enfants démunis et les forment à la boxe thaïlandaise et aux techniques équestres, souvent avec des chevaux sauvés des abattoirs.

emplacement Chiang Rai

duree 1h

guide-privatif Guide

coup-de-coeur Incontournable

culture Culture

découverte Découverte

hors-sentiers Hors des sentiers

seniorhommefemmeenfantbebe

La résurrection du temple oublié

La légende dit que le sanctuaire Golden Horse remonte à l'époque de Bouddha et qu'il y aurait laissé une empreinte sacrée.
Samerchai, fils d'agriculteurs de Chiang Rai, a étudié à l'Université Ramkhamhaeng puis a rejoint l'armée. En 15 ans, pendant sa carrière militaire, il fut un boxeur thaï très réputé avec juste 3 défaites à son actif. Soudainement, à l’aube de son combat pour la très convoitée ceinture mondiale, il décida de quitter le monde de la boxe et de se consacrer à la religion et à la méditation.
Contre toute attente et à la grande surprise de ses fans, Samerchai, tourna donc le dos subitement à la gloire et à la fortune pour rejoindre les grottes de Mae Sai à Chiang Rai et se consacrer à la méditation.
Il s’assit donc en lotus et commença le long cheminement qui mène à l’illumination. Pendant 7 jours, il eut la même vision : rejoindre le sanctuaire du Golden Horse. Il suivit donc cette vision et marcha vers le nord en direction du temple qui était alors abandonné.
Après plusieurs semaines de marche et vivant de l’aumône auprès des habitants rencontrés en route, il atteignit ce sanctuaire isolé au milieu de la forêt et en haut de la montagne de la vallée de Mae Kam où même les villageois animistes avaient peur de pénétrer, étant réputé habité par des esprits malveillants.

David contre Goliath ou la sagesse bouddhiste contre les puissantes armées de la drogue

Au fur et à mesure, il commença à s’intégrer auprès de la population locale mais la présence de ce nouvel arrivant n’était pas du gout du seigneur de guerre local et puissant baron de la drogue Shan, Khun Sa, car le temple était sur le chemin de la route du trafic de drogue entre le Nord de la Thaïlande et la Birmanie.
Ce puissant chef envoya plusieurs fois ses sbires donner une leçon à Samerchai pour qu’il s’en aille mais ils revinrent à chaque fois défaits face à ce redoutable combattant qui se montrait également très fin tacticien et anticipateur.
La rumeur d’un moine, seul, tenant tête à Shan Khun Sa vint aux oreilles de l’armée qui peinait à enrayer l’expansion du trafic dans cette région. Cette dernière essaya de « recruter » d’autres moines pour réinvestir le monastère avec Samerchai, avoir plus de poids contre Shan Khun Sa et convaincre les villageois de ne plus coopérer avec le baron de la drogue.
Un jour, un villageois gagna la loterie et pour parfaire son karma, il fit un don numéraire à Samerchai ainsi qu’un cheval qu’il utilisa pour se déplacer, sensibiliser les villageois animistes aux préceptes du bouddhisme et également surveiller les agissements de Khun Sa.
De fil en aiguille, les chevaux des environs destinés à être abattus furent donnés à Samerchai et ses moines qui les remettaient sur pied et en faisaient don aux villageois ou à l‘armée.
Parallèlement, Samerchai accueillit des orphelins de parents souvent victimes du clan de Khun Sa et les ordonna novices.
Les novices purent alors parfaire leur éducation, apprendre à monter à cheval et également à se défendre et ils devinrent des exemples à suivre pour la population environnante, notamment les plus jeunes.
Samerchai connut alors une telle aura auprès des villageois et de l’armée que le clan de Khun Sa fut contraint de dissoudre sa milice armée. Ce dernier fit alors volteface, devint un disciple de Samerchai et utilisa notamment son argent mal acquis pour soutenir des projets de reboisement.
Les trafiquants ayant horreur du vide, certains ont forcément voulu reprendre la place désormais inoccupée de Khun Sa mais face à la résistance conjointe de ce dernier, des disciples de Samerchai et de l’armée, l’utilisation de cette route de la drogue se révèla plus difficile que prévu.
Samerchai continue à encadrer les jeunes novices mais songe parfois à retourner méditer dans la forêt maintenant que sa mission est accomplie, et à passer le relais à ses disciples qui sont, pour certains, devenus grands.
Beaucoup venant des nombreuses ethnies des montagnes ont été recrutés notamment par l’armée pour être leurs liens privilégiés avec celles-ci.
Si vous souhaitez découvrir ce monastère atypique, vous pouvez demander à votre conseiller de l’inclure dans votre programme sur-mesure.

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